Patouman, le médiateur pastoral de Valberg

Notre invité de la semaine sur Oxygène, Fabien Soubielle, son surnom « Patouman ». Il était cette saison estivale médiateur pastoral pour le Syndicat Intercommunal de Valberg. Zoom notamment sur son rôle mais aussi le comportement à avoir quand on rencontre un troupeau et ses chiens de protection.

 

 

Le rôle du médiateur pastoral est de gérer les relations entre les usagers de la montagne (randonneurs, Vététistes, traileurs,…) et ceux dont c’est un outil de travail (bergers, éleveurs).

Pour faire cohabiter le pastoralisme et les pratiques sportives à la montagne, la communication est le maître-mot entre les différents acteurs. L’objectif, faire comprendre qu’il y a suffisamment d’espace pour chacun et notamment pour les bergers et les éleveurs dont les troupeaux son encadrés par les chiens de protection, les patous. Leur rôle est fondamental : protéger le troupeau de jour comme de nuit contre les prédateurs comme le loup (ou l’ours dans les Pyrénées).

 

Comme dit précédemment, le chien de protection doit dissuader tout danger potentiel de rentrer dans le troupeau qui pâture. C’est pour cela qu’à chaque fois qu’il va voir quelqu’un passer, il va venir en aboyant, c’est pour lui un comportement naturel. Dans ce cas là, il ne faut pas paniquer, mais plutôt rester calme et s’arrêter. Gardez le contact visuel avec le patou, rester face à lui sans pour autant le regarder dans les yeux. S’il on est vététiste, il est conseillé d’enlever son casque et ses lunettes pour rassurer l’animal.

 

Fabien Soubielle nous donne aussi d’autres conseils. Si on voit ou entend un troupeau, on peut commencer à parler fort ou appeler les patous pour annoncer sa venue. En effet, ils travaillent le jour mais surtout la nuit pour chasser les loups. Les chiens se reposent et dorment donc la journée. Le fait de ne pas s’annoncer pourrait ainsi générer un comportement bien plus agressif du patou. Il faut donc rassurer et se rassurer car même s’il s’agit d’animaux imposants, le fait d’aboyer est tout a fait normal pour un chien de protection. Il en existe d’ailleurs plusieurs races, ici le montagne des Pyrénées, le berger des Abruzzes ou encore le berger d’Anatolie.

 

 

Fabien Soubielle occupe un poste qui a été crée il y a 3 ans par le Syndicat Intercommunal de Valberg et pour lui, le médiateur pastoral a un rôle primordial. Celui de recréer le lien entre les usagers de la montagne et les bergers. Ces derniers comprennent mieux et sont plus disposés à interagir avec son intermédiaire. Un dialogue peut se faire pour expliquer par exemple pourquoi un troupeau se trouve sur une piste de randonnée ou VTT. Même si cela peut créer un sentiment de frustration, ce n’est que temporaire, il faut attendre ou le contourner. Cela peut aussi être très intéressant de regarder à distance l’action des patous.

 

Pour information, les troupeaux sont en alpage jusqu’au 5/15 octobre puis vont redescendre vers les prairies proches du littoral. D’ailleurs, pour être informer en temps réel des zones où ils pâturent, vous pouvez trouvez sur  https://www.valberg.com/pastoralisme.html une carte interactive. Vous trouverez aussi sur le site de la station, des fiches conseils des bons gestes à adopter avec les patous.

Enfin qui dit troupeaux ne dit pas forcement chiens de protection. C’est notamment le cas pour les chevaux ou les vaches.

 

Photos : OT VALBERG

 

Chaque jour, retrouvez l’invité de la semaine et du week-end sur Oxygène Mercantour  à 7h30, 8h30, 9h30, 12h30, et 18h30

Suivez l’actualité d’Oxygène dans le Mercantour sur notre page Facebook Radio Oxygène

A lire aussi : VALBERG : BILAN DE LA SAISON ESTIVALE POSITIF ET DÉVELOPPEMENT DU TOURISME 4 SAISONS