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Un gypaète barbu a disparu du Parc national des Cévennes, un avis de recherche a été lancé

today19 septembre 2023 67

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Le parc national des Cévennes a lancé un avis de recherche vendredi 15 septembre 2023 après la disparition d’un gypaète barbu nommé Eglazine.

Les acteurs du parc national des Cévennes est à la recherche d’Eglazine, un gypaète barbu porté disparu. Née en captivité et lâchée en 2020 dans le massif central, le vautour a passé ses étés à errer entre les Pays-Bas et le nord de l’Allemagne. « Malheureusement, nous avons reçu des données inquiétantes de la balise GPS d’Eglazine en mai 2023. Malgré plusieurs recherches menées sur place par nos partenaires en Normandie, nous n’avons pu la retrouver, ni sa balise. Son sort reste inconnu », a précisé le parc sur X (anciennement Twitter).

30 ans de travail pour réintroduire le gypaète barbu en France

Si la population du gypaetus barbatus, de son nom scientifique, s’est maintenue dans les Pyrénées, depuis le début du XXe siècle, il n’y avait plus qu’un seul au sommet des Alpes. En 1986, un programme international de réintroduction a débuté pour permettre son retour, avec la réalisation de lâchers d’oiseaux élevés en captivité. En 1993, le Parc national du Mercantour et le Parco naturale Alpi Marittime, de la région du Piémont en Italie ont rejoint ce projet et ont relâché jusqu’en 2015 45 jeunes gypaètes dans les Alpes du Sud.

Le gypaète barbu Eglazine, disparu depuis vendredi dernier, photographie du Parc national des Cévennes
Le gypaète barbu Eglazine, disparu depuis vendredi dernier, photographie du Parc national des Cévennes

Considérée comme une espèce protégée et classée « en danger » par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), ce grand vautour est toujours dans un état de conservation précaire à l’échelle européenne et méditerranéenne. Dans les Alpes du Sud, on compte un noyau de 5 couples d’oiseaux réinstallés depuis peu. Pour aller dans le sens de leur conservation tout autour de la Méditerranée, plusieurs programmes de conservation sont en cours, notamment en Andalousie, en Corse, dans les Causses et dans les Balkans. Un travail important est réalisé pour protéger les sites de la présence humaine qui pourrait les déranger et provoquer leur extinction : les survols et les activités sportives à proximité sont interdits !

Comment reconnaître un gypaète barbu ?

Son nom est dû à sa petite barbiche, formée de plumes noires qui encadrent son bec et son œil cerclé de rouge. On le reconnaît grâce à ses ailes contrastées de gris et de noir lorsqu’elles sont vues de dessous, mais surtout grâce à son poitrail blanc-orangé, qui est dû aux bains de sources boueuses et ferrugineuses qu’il prend plusieurs fois par an. D’ailleurs, ce phénomène de coloration est très rare dans le monde animal !

Mais d’où lui vient son surnom, le « casseur d’os » ? Non, ce vautour n’est pas un grand mercenaire légendaire ! C’est surtout qu’il se nourrit d’animaux morts. Il apprécie les os, en particulier les pattes d’ongulés, qu’il ingère et digère entièrement grâce à des sucs gastriques très puissants. Pour les os plus larges, par exemple les omoplates, il pratique le cassage. Ils attrapent les os et les laissent tomber au sol en recommençant jusqu’à ce que les os soient brisés. Vous comprenez mieux ce pseudo, maintenant ? En plus, en contribuant à l’élimination des carcasses en montagne, le gypaète rend un véritable service d’équarrissage naturel, au bénéfice des écosystèmes et des éleveurs.

Si vous avez rencontré un gypaète barbu semblable à Eglazine en France, Belgique, Pays-Bas, Allemagne ou Suisse, merci d’envoyer vos informations et photos à : eglazine@4vultures.org.

Écrit par: admin

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